Dermatose, le Modef dit « non à l’abattage total, oui à la vaccination totale »
Alors que le Modef réclame que tous les troupeaux soient vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), la mesure serait « à l’étude » au ministère de l’Agriculture.
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Le Modef dénonce la stratégie sanitaire du gouvernement pour éradiquer la dermatose nodulaire contagieuse. Le syndicat réclame en urgence la « vaccination totale » des troupeaux. Une position partagée d’ailleurs avec la Confédération paysanne et la Coordination rurale.
Le déploiement national du vaccin serait « à l’étude »
Lors d’une rencontre avec le cabinet de la ministre de l’Agriculture le 21 octobre 2025, le syndicat relate que ce déploiement national de la vaccination est à « l’étude ». Une mesure qui poserait deux problèmes : le financement des vaccins et la disponibilité des doses.
À cause de la dermatose, « notre activité est complètement à l’arrêt » (24 octobre 2025)
Le Modef déplore qu’après plus de quatre mois et le premier cas de DNC détecté en France, « l’État n’ait pas réfléchi plus rapidement à la question des vaccins, dont la disponibilité est actuellement limitée à deux fournisseurs », ont indiqué plusieurs de ses représentants lors d’une conférence de presse organisée le 24 octobre 2025.
L’organisation syndicale exhorte l’État à trouver des doses pour tout le territoire. Quant à leurs financements, le Modef assure que « les éleveurs seraient prêts à payer les vaccins pour protéger leurs troupeaux ».
L’abattage partiel est privilégié
Continuant de s’opposer à l’abattage total pour lutter contre la maladie, le Modef répète que cette stratégie repose « sur la présence de vaccins » pour vacciner la zone circonscrite autour du foyer détecté. Mais avec des vaccins qui manquent, cette stratégie sanitaire est inefficace selon le syndicat qui défend l’idée d’un « abattage partiel » jusqu’à 50 % des troupeaux afin que « les éleveurs puissent conserver leurs souches ».
Le syndicat dénonce également la décision de la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, de suspendre les exportations françaises de bovins jusqu’au 4 novembre 2025 inclus. Une décision prise « sans consultation syndicale », selon le Modef, qui estime que cela pourrait entraîner une baisse des prix de vente dès le 5 novembre. Il réclame un rendez-vous en urgence avec la ministre pour connaître la « vérité » sur la disponibilité et le financement des vaccins.
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